De 1990 à 2008 les membres d’Arcanne se sont fortement engagée dans la filière paille.
On découvrait, on testait, on échangeait, et au final on retenait ou pas. Ce travail de découverte et de fiabilisation est notre ADN, et nous l’avons mené en lien étroit avec l’association de construction en fibres végétales, qui, grâce à Pascal Thépault, autre fondateur de la dite association a retrouvé la maison Feuillette.
Il y a eu les premiers chantiers, puis, principalement par l’intermédiaire du Gabion, plus de 400 personnes formées sur des stages d’une semaine, par Jean-Marie Haquette ou Samuel Courgey.
Plusieurs d’entre nous on construit leur propre maison, dont par exemple celle de Samuel et sa famille a donné lieu à plusieurs articles.
« Une maison en paille haute en couleur », LME n°20 – Mai 2004
« La paille défie le temps », LME n°76 – Août 2013
Il y a également eu le projet expérimental de Montholier qui a duré de 1998, début de la recherche de financement, à 2005, fin de l’expérimentation. Cette première commande publique de bâtiment en bottes de paille et de bâtiment en béton de chanvre a été accompagnée d’un double programme de recherche mené par le CEBTP, avec en sous-traitance le CSTB et le LNE.
Arcanne, initiatrice du projet a été, grâce à un financement PUCA : AMO pour la commune de Montholier, et animatrice du groupe de suivi de l’expérimentation.

Conception : Alain Combet, Guillaume Berteaud et Jean-Marie Haquette, architectes
En conclusion du chantier expérimental de Montholier, nous pourrions dire avec le recul que pour la construction en bottes de paille il a permis, outre la connaissance technique acquise sur le sujet (détermination du lambda, test au feu…), de faire réaliser que la botte de paille pouvait être considérée comme un matériau de construction à part entière.
Ce, parce qu’elle a prouvé son bon comportement en œuvre, mais également du fait des acteurs qui s’y étaient engagés. Effet, ce n’était plus telle ou telle association écologique mais : le Ministère de l’Équipement, l’ADEME, la filière bois locale, la région Franche-Comté et le département du Jura, et surtout, en principal porteur : la Fédération Française du Bâtiment.
Si le résultat des recherches tient en plusieurs centaines de pages, l’opération de Montholier a donné lieu à une vidéo de la FFB retraçant l’opération, et un livret écrit par Arcanne pour le compte de la FFB.
Après, le passage de flambeau à une nouvelle génération d’acteurs, arrivés « Compaillons » et repartis « RFCP », s’est principalement fait par :
- un dossier technique réalisé par Jérémy Coudel et Samuel Courgey. (Jérémy Coudel qui a ensuite fait profiter de sa compétence la scop Bâti Nature) ;
- un dossier rédigé par Julie Barbeillon et plusieurs membres d’Arcanne pour « La maison écologique » ;
- une participation à la rédaction des règles pro de Bruno Jarno et Julien Demarque*.
« La botte de paille, matériau de construction » dossier technique de 100 pages
« La maison en paille c’est du solide », dossier de LME n° 48 – décembre 2008
Depuis, le Réseau Français de la Construction Paille (RFCP) fait un gros travail d’organisation et de développement de la filière. Nous ne sommes désormais qu’adhérent de base, mais félicitons et encourageons le réseau et l’ensemble de ses membres !
… Surtout qu’il reste de nombreux projets à faire avancer : l’utilisation en isolation extérieure, la mise en œuvre en paille porteuse, et toujours : l’évolution des règles pro.
Avant de clore la liste des ressources, mettons en avant un document technique que nous trouvons très bien fait, et que nous voyons comme complémentaire aux règles pro. Il s’agit du numéro 2 des cahiers techniques biosourcés, rédigé par le Réseau Belge Francophone de la Construction Paille :
Enfin, nous ne pouvions pas clore cette page sans un vibrant remerciement au travail réalisé par Olivier Gaujard, Hubert Fèvre et leurs collègues de la SCOP Gaujard Technologie. Leur expérience est une preuve, s’il en était nécessaire, que des personnes compétentes qui ne comptent pas leurs heures peuvent déplacer des montages.
* pour celles et ceux qui souhaitent des nouvelles de Julien Demarque, il a laissé derrière lui le bâtiment et la France pour Istanbul et la guitare… et une carrière internationale avec « Light in Babylon ». Cela lui réussit : Lien
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