Dans un monde qui n’arrive pas à prendre les décisions qui s’imposent, non seulement la critique est facile, mais justifiée, nécessaire. Mais apparemment, l’ambiance qui en découle semble faire perdre la raison à certain(e)s, et leur faire préférer le pire à l’exaspérant. Pour ne pas alimenter ce climat, nous nous efforçons dans ces lignes à toujours proposer des issues motivantes.
1. Construction neuve. Parce que la RE 2020 ne propose pas de repères permettant de fiabiliser les résultats de la performance énergétique, (mais là n’était pas son objet), nous confirmons notre invitation aux maîtres d’ouvrage ayant un projet de construction neuve de prendre en référence l’approche passive, et son logiciel PHPP. Sachant que si les équipes de maitrise d’œuvre et entreprises sont inspirées et compétentes, sous couvert de bâtiments assez compacts, le coût sera quasi-similaire à celui d’un bâtiment juste réglementaire. Des exceptions à cette invitation exclusive au passif ? Oui, pour celles et ceux qui dans une approche très économe, low-tech et récup’ sont prêts à accepter un confort hivernal plus limité pour les périodes peu ensoleillées. Dans ce cas un savant mix entre approches passive et bioclimatique peut séduire. Mais avant tout, rappelons que construire ne peut désormais se justifier que si aucune possibilité n’est offerte par l’aménagement de bâtiments existants.
2. Et la réhab ? La dynamique apportée par le « BBC » a été réelle, et reste riche. Mais références, expériences et méthodes de calcul évoluent, nous en parlerons plus tard. En attendant nous vous laissons le lien vers les productions du programme PROFEEL, celui de la méthode « BBC par étapes » d’effinergie et Pouget Consultants, et celui du document « Rénovation performante par étapes » d’Enertech et Dorémi. Et pour qui n’aurait pas encore pris le virage de la réhab BBC ? N’hésitez pas à suivre le MOOC Rénovation performante, qui grâce à l’ADEME sera de nouveau disponible à partir de septembre.
3. Résilience (des territoires…). Les réflexions sur le sujet fusent, et beaucoup valent la peine que l’on s’y arrête ; nous y reviendrons. Mais ne boudons pas ce petit vent frais nous venant d’AgroParisTech. C’est bien dit, et en peu de mots : bravo ! Cela nous rappelle une autre intervention du même type, de Clément Choisne, qui avait reçu Samuel à Centrale-Nantes. C’est ce type de personnes que l’on croise dans de nombreux projets alternatifs. Merci et bravo à vous pour votre engagement.
4. Etienne SAMIN, architecte chercheur, paysan-brasseur à son heure, a rejoint Arcanne pour une mission dévolue aux biosourcés en isolation intérieure (cf. § 5). Comment le découvrir vu qu’il est discret ? Si le sujet « biosourcés » vous intéresse, particulièrement sous l’angle « valorisation de végétaux locaux », nous vous proposons de prendre connaissance du travail qu’il a fait sur le typha pour le Ministère sénégalais du développement durable (lien de téléchargement).
5. Les isolants biosourcés en isolation intérieure. 35 ans après avoir rencontré la construction paille au CUN du Larzac, puis le béton de chanvre dans la Drôme, Samuel Courgey souhaite terminer son engagement sur les isolants BS en faisant avancer le point lui semblant être la dernière énigme à résoudre : les biosourcés en ITI (c’est-à-dire mis en œuvre contre un mur froid donc humide en hiver). De nombreuses caractéristiques des isolants biosourcés les rendent séduisants, mais excepté le liège ils sont tous +/- putrescibles. De fait : dans quelles conditions pouvons-nous utiliser tel ou tel isolant biosourcé sans risque en ITI ? Arcanne et Etienne Samin l’accompagnent sur le sujet. Dans un premier temps nous sommes demandeurs de contributions…, à votre bon cœur ! Vous connaissez des études qui pourraient contribuer à faire avancer le sujet ? Vous avez des anecdotes (sinistres en ITI, avec des BS ou d’autres isolants ? Exemples d’initiatives originales ou de projets expérimentés ?…), ou vous avez tout simplement envie d’échanger sur le sujet ? Contactez Samuel à samuel.courgey@wanadoo.fr
6. Concours d’architecture. Avec en motivation le bilan carbone, la valorisation de matières premières ou savoir-faire locaux, ou la recherche d’une adéquation à l’économie circulaire, de nombreux concours intègrent des ambitions fortes quant au choix de matériaux. Mais le risque existe apparemment de voir les équipes retenues ne pas tenir leurs promesses, et avoir au final un projet fortement appauvri (faute de compétence ? De volonté ? Parce qu’elles ont promis la lune ?…). Un conseil aux maitres d’ouvrages : ne cédez pas aux réponses émanant d’équipes très fortes en comm’ sans avoir vérifié leur capacité à répondre à votre demande, ou la faisabilité de ce qu’elles promettent. Et si vous avez déjà eu des déconvenues sur le sujet, nous sommes preneurs de vos retours. (arcanne.ass@wanadoo.fr)
7. Dérèglement climatique. Pour être au fait des réflexions et actions sur ce sujet sans y passer tout votre temps, nous ne pouvons que continuer à mettre en avant le travail du Réseau Action Climat. (Pour les autres structures qu’Arcanne apprécie valoriser, reportez-vous à la page dédiée d’Arcanne)
8. Conseil de lecture ?
A celles et ceux qui ont besoin de se poser tout en apprenant, entre autres sur le nucléaire, nous vous conseillons la dernière BD d’Etienne Davodeau, aux éditions futuropolis. (Illustration en tête de courrier)
Sur le sujet « réhabilitation et bâtiments patrimoniaux », une initiative remarquée du CAUE d’Occitanie sur le bâti du XXéme siècle. (Lien de téléchargement)
Et pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre site internet (www.associationarcanne.com), et nous retrouver dans une de nos formations (lien page formation)
, d’ailleurs, il reste 3 places à la formation « humidité » du 31 mai à Strasbourg… (- ;
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